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Baisse possible de 3% du cout de construction avec un cep à 57,5 kWhep/m2/an!

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Une dérogation à la RT2012 permet de baisser les couts de construction pour le résidentiel collectif jusqu’à la fin de l’année. Les 7,5 kWhep/m²/an  supplémentaire permettrait aussi de baisser le cout de construction des maisons individuelles chauffées au bois et électricité!

Les professionnels du bâtiment s’accordent à dire que le moteur de calcul de la RT2012 est encadré principalement par deux facteurs qui impactent à la fois la qualité du bâti et le choix des équipements :

–       Le facteur BBIO Max, représentatif de la conception bioclimatique de l’enveloppe. Il est lié aux déperditions et à l’étanchéité de l’enveloppe, son orientation géographique  et au climat. Dans la RT2012, le BBIO Max est modulé en fonction de la zone climatique, de l’altitude et pour les maisons individuelles, en fonction de leur surface.

–       Le Cep Max limite la consommation en énergie primaire cumulée des cinq usages réglementaires (chauffage, rafraichissement, eau chaude sanitaire, éclairage et auxiliaires) à 50 kWh en énergie primaire par m² et par an, avec un coefficient de conversion conventionnel  en énergie primaire de 2.58 pour l’électricité, de 1 pour les autres énergies. Le Cep Max est modulé en fonction de la zone climatique, de l’altitude, de la surface et pour l’énergie Bois et les réseaux de chaleur, selon les émissions de gaz à effet de serre (CO2) des énergies utilisées. La modulation fonction du CO2 est de 30% pour l’énergie Bois et jusqu’à 30% pour les réseaux de chaleur (selon le taux d’énergie renouvelable ou de récupération exploité).

Dans le logement collectif, l’exigence  de consommation Cmax avait été  augmentée de 7,5 kWkep/m².an, temporairement jusqu’au 31 décembre 2014. Cette « dérogation » ne concerne pas la maison individuelle. Elle avait à l’époque été justifiée par « un degré de maturité moindre dans la construction de logements collectifs BBC que dans la construction de maisons individuelles » (dossier de la conférence de presse  de Jean-Louis Borloo et Benoist Apparu du 6 juillet 2010). A noter que pendant deux ans, 2013 et 2014, dans les logements chauffés avec une énergie fossile, exprimée en énergie finale, on autorise effectivement 7,5 kWh de consommation supplémentaire par m²; pour les logements chauffés à l’énergie électrique, ce « droit à consommer » supplémentaire est de 7,5Kwh / 2,58 soit un  gain de moins de 3 kWh (affiché au compteur) par m².          

Au vu du bilan de ces deux dernières années, deux remarques s’imposent :

Là où le Ministre annonçait (conférence de presse de juillet 2010), « des coûts de la construction maîtrisées (+5% à+7% à l’Horizon 2013) », les surcoûts de la RT 2012 atteignent plutôt 10% à 12%.   – Ces surcoûts touchent particulièrement la maison individuelle pour primo accédant, qui de ce fait a quasiment disparu depuis la mise en œuvre de la RT : contrairement aux affirmations de juillet 2010, les logements BBC pré-RT 2012 concernaient  essentiellement le logement collectif, en promotion privée (impact du dispositif Scellier) et en promotion sociale HLM (en anticipation des normes RT) et quasiment pas la maison individuelle.  

– Ne pas prolonger la dérogation de 7,5 kWh en logement collectif conduirait non seulement à augmenter le coût de la construction en logements collectifs de 3% environ, pour les logements chauffés au gaz, environ 70% de la construction neuve collective, mais aussi à faire disparaitre les rares logements encore chauffés à l’électricité, 10% de logements collectifs neuf actuels, essentiellement construits dans les régions les plus chaudes.    

En Maison Individuelle, on estime qu’un Cep Max augmenté de 15%, (57,5 kWhep/m².an en moyenne sur la France) aurait un impact à la baisse sur le cout de construction des maisons électriques et bois + électrique de l’ordre de 3%.   Cette dérogation n’aurait pas d’effet sur le coût d’investissement des maisons chauffées au gaz ou par pompe à chaleur, leur niveau d’isolation (BBio) étant déjà calé sur le niveau maximum autorisé. En effet, augmenter le plafond de la consommation maximale ne permet pas pour autant d’agir sur l’enveloppe et donc serait sans impact sur le cout du bâti. En revanche, introduire cette dérogation diviserait par deux l’écart de cout actuel entre maison gaz et maison électrique et ce dans la plupart des régions. Dans les régions les plus chaudes (H3 et H2c), cette modulation de la consommation max mettrait les solutions gaz et électrique au même coût d’investissement, tout en conservant des maisons électriques beaucoup mieux isolées que les maisons gaz.

Voilà les milliers d’artisans réunis chez Synerciel ou les architectes regroupés dans l’Union des Maisons Françaises, ces deux organisations adhérentes de Eden, demandent un peu de bon sens pour ne pas encore augmenter les couts de la constructions!

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