Le 28 mai dernier lors de l’atelier-débat organisé par équilibre des énergies sur « les solutions pour la rénovation thermique & la précarité énergétique« , Jean Bergougnoux répondait à Philippe Pelletier, Pdt. du Plan Bâtiment Durable, sur les conséquences juridiques du respect de la réglementation thermique 2012.
Philippe Pelletier précise que la question de la prise en compte des paramètres comme la consommation énergétique des bâtiments est importante car elle a aujourd’hui des conséquences juridiques. En effet, la RT2012 impose que la performance énergétique du bâtiment respecte la loi. Il y a un risque nouveau qui ne doit pas entrainer la flambée des primes d’assurance. Le Plan Bâtiment Durable travaille donc à circonscrire et à définir ce que sera la performance énergétique garantie par la loi.
Jean Bergougnoux rebondit sur l’intervention de Philippe Pelletier, qui montre que dans la construction neuve la question de la performance énergétique est complexe. Or elle l’est encore plus dans la rénovation, poste sur lequel la majorité des efforts doit porter. Ainsi, de nombreuses contre-références montrent que, après travaux, la consommation des ménages ne baisse pas, voire augmente.
Dans ce cadre les fournisseurs d’énergies ont un rôle a jouer pour signaler les foyers dans la précarité. Car souvent précarité énergétique et économique vont de pair. Or sur les 4 millions de logements qui abritent des personnes qui ne vivent pas dans le confort, il y en a 700 000 chauffés à l’électricité et 1 200 000 chauffés au gaz. Jean Bergougnoux pense « qu’il y a un consensus, du coté de GDF-Suez et d’EDF, pour s’impliquer et mener une politique, via le dispositif des Certificats d’Economies d’Energies, favorisant des opérations maitrisées avec une synergie entre fournisseurs, installateurs et professionnels du bâtiment, au détriment de celle actuelle, aveugle de distribution de CEE ».
Parmi les quatre invités, Christian Louis-Victor qui préside l’Union des Maisons Françaises, ajoute que dans l’efficacité énergétique, l’étanchéité à l’air représente le plus mauvais retour sur investissement situé entre 5 et 15 ans, alors que l’on observe un retour entre 3 à 13 ans sur la partie des systèmes de régulations intérieur . Voyez ici les explications de Ph. Pelletier, beaucoup plus complètes, et l’intégralité de ces échanges que je vous invite à commenter ci-dessous….