Le secrétaire général de l’Union des Maisons Françaises protège l’accession sociale à la propriété. M. Duperret défend les choix du consommateur pour obtenir le confort thermique souhaité, d’une part, et la baisse de sa facture énergétique malgré des couts d’entretien qui grimpent avec les technologies associées aux maisons basse consommation.
L’Union des maisons françaises est un syndicat regroupant de nombreux professionnels du bâtiment soucieux de faire évoluer leur métier et le service fourni aux acquéreurs. Dominique Duperret, secrétaire général de l’UMF, a accepté de partager avec Équilibre des énergies son point de vue sur la réglementation thermique 2012.
La performance énergétique pour tous
Tout d’abord, Monsieur Duperret insiste sur la volonté de l’UMF de voir les solutions énergétiques performantes accessibles à toutes les classes sociales, sur tout le territoire. Un paradoxe majeur dans la situation actuelle d’après le secrétaire général.
Si les professionnels du bâtiment ont aujourd’hui les moyens techniques pour répondre aux objectifs de la RT2012, il semble évident que les revenus d’un grand nombre de ménages, en moyenne €2300 mensuel, ne leurs permettent pas d’en bénéficier. En effet, si le coût de la performance a baissé ces dernières années, il n’en reste pas moins conséquent, et souvent trop élevé pour les acquéreurs. Accéder aux technologies optimales nécessite trop souvent un endettement.
L’électricité : une solution à prendre en compte
Si le chauffage électrique a été, à juste titre, fortement décrié dans le passé, l’époque des radiateurs électriques du type « grille-pain » est bel et bien révolue. L’opinion publique a du mal à envisager l’électricité avec un regard neuf, oubliant les différentes innovations qui en ont fait à ce jour l’une des solutions les plus performantes en terme d’économie d’énergie.
D’après Monsieur Duperret, il est important de prendre en compte les nombreux progrès techniques réalisés dans ce domaine. L’électricité offre aujourd’hui une grande souplesse aux consommateurs, tout en permettant l’intégration des énergies renouvelables comme l’énergie solaire.
Le risque à éviter à tout prix pour le secrétaire général, serait que nous assistions à un retour du « grille-pain » mobile pour compenser le manque de confort obtenu en choisissant des solutions trop éloignées de la réalité.
Être attentif au retour sur expérience
Pour Monsieur Duperret, il sera indispensable durant les prochaines années d’observer le marché et le comportement des consommateurs vivants dans les bâtiments issus de la RT2012. Un enjeu pédagogique également vis-à-vis de ces derniers, attentifs au confort mais également à leur facture.
L’un des risques que soulève également le secrétaire général serait de voir le prix du chauffage et de l’eau chaude sanitaire baisser, tout en assistant en parallèle à l’augmentation des coûts annexes comme les divers abonnements, l’électroménager ou encore les contrats d’entretien.
Pour conclure, si le Grenelle de l’environnement a pour objectif de baisser la consommation énergétique et de limiter les émissions de Co2, l’application des mesures mises en place par les pouvoirs publics doivent rester focalisées sur la réduction de notre facture énergétique. Il faudra donc dans un avenir proche que les émissions de gaz à effet de serre soient rapidement placées au centre des décrets. Je vous invite à écouter les propos exacts prononcés par M. Duperret dans cette vidéo…