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Grenelle de l’environnement : un premier bilan d’étape peu concluant

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À la fin du mois de juillet dernier, Thierry Wahl – inspecteur général des finances – a remis à la ministre de l’écologie un bilan d’étape sur les objectifs à réaliser pour le Grenelle de l’environnement.

La ministre de l’écologie, Mme. Delphine Batho, présentera ce document lors de la conférence environnementale qui se tiendra sous la présidence du premier ministre le 14 et le 15 septembre prochains. Un point sur l’état de notre environnement depuis le lancement du Grenelle en 2007 fait état de progrès insuffisants dans de nombreux domaines, notamment dans la mesure du co2 pour obtenir le label BBC.

Des objectifs difficilement réalisables

Si le rapport démontre des évolutions satisfaisantes, de nombreux points restent malgré tout préoccupants. Le Grenelle de l’environnement prévoyait une division par quatre des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2020 dans les transports (hors trafic maritime). Un objectif qu’il semble aujourd’hui difficile d’atteindre d’autant plus que de nombreux labels, comme le BBC, ne prennent pas en compte les émissions de co2 de la maison construite ou rénovée.

Nous pouvons tout de même remarquer un progrès quant à l’utilisation de moyens de transports comme le bus et le train. Les français font aujourd’hui près de 16% de leurs déplacements en transports en commun, soit une évolution de plus de 1,5% depuis 2006.

Un autre point préoccupant : l’état des sols. L’usage des pesticides a en effet continué d’augmenter ces dernières années. En 2011, seul 3,5% des surfaces agricoles étaient utilisées par l’agriculture biologique pour un objectif de 20% dans 8 ans.

En revanche, on observe une évolution encourageante en terme de déchets. Leur quantité n’a cessé de diminuer ces dernières années. Un point positif puisque les objectifs du Grenelle dans ce domaine pourraient bel et bien être atteints avant 2020.

Si l’énergie dépensée dans le chauffage a baissé ses dernières années – moins 8% entre 2007 et 2010 –  nous sommes loin des réductions prévues pour 2020. De plus, l’utilisation de ressources renouvelables progresse trop lentement. À dix points des objectifs du Grenelle (20%), nous sommes aujourd’hui à 13% du « bouquet énergétique ».

Un détachement des ménages face aux questions environnementales

Soucieux de leurs économies en cette période de crise, les français ont encore du mal à mettre en œuvre des travaux de rénovations ou à envisager des investissement financiers sur long terme. Un constat peu encourageant présenté par l’ADEME lors de la publication des résultats du baromètre 2012.

De plus, le crédit d’impôt et l’Eco-PTZ (éco-prêt à taux zéro) n’ont pas le succès attendu. Les aides financières proposées restent encore méconnues de la population.

Nous pouvons principalement constater que malgré une augmentation du nombre de Diagnostics de Performance Energétique (DPE) réalisés, leur impact reste limité. Ce document informant les habitants des performances de leur logement ne les incite que trop peu à réaliser des travaux de rénovation. Le DPE serait même considéré par les trois quarts des ménages comme étant une contrainte administrative lors d’une transaction immobilière. Ce chiffre démontre malheureusement la difficulté des français à reconnaître sa valeur en terme d’évolution énergétique.

D’après le rapport présenté par la ministre de l’écologie et les résultats publiés par l’ADEME, il est de plus en plus important que les français soient d’avantage sensibilisés aux questions environnementales. Les différentes étapes à franchir pour respecter les objectifs du Grenelle resteront difficiles à atteindre sans une réelle prise de conscience de la population.

Aujourd’hui, la consommation énergétique de la France est encore 20% supérieure au niveau nécessaire attendu pour pouvoir tenir ses engagements européens.

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