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Abroger la dérogation de 15 % dans le collectif neuf serait une aberration économique et sans impact significatif sur les consommations d’énergie

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Comment impliquer les citoyens dans la transition énergétique ? EdEn pense qu’il faut une certaine rationalité économique afin que les différents acteurs participent à cet effort. C’est pourquoi, le Président d’honneur d’EdEn, Jean Bergougnoux entend démontrer que l’abrogation de la dérogation de 15 % dans le collectif neuf – Réglementation Thermique 2012 – est un non-sens économique pour les citoyens, et par conséquent s’avère contre-productive pour la planète.

Lire l’article complet extrait de l’EdEnmag n°2

Afin d’expliciter son propos, Jean Bergougnoux propose de partir d’un exemple simple :

Un logement de 70 m2 dans un bâtiment collectif neuf, ayant coûté 140.000,00 euros TTC,  équipé d’un chauffage et de l’eau chaude sanitaire produits grâce au gaz.
A partir du 1er janvier 2018, ce logement ne pourra consommer plus de 50 kWh/m2/an, au lieu des 57,5 kWh/m2/an prévus par la dérogation de 15 %.

Qu’est-ce que cela signifie concrètement pour le consommateur ?

Qu’en échange de 29 euros par an d’économie sur sa consommation énergétique – prix de 2017 -, il aura à supporter un surcoût équivalent à 5 à 7 % du prix du logement (Soit entre 7.000,00 € et 9.800,00 €) pour  adapter son isolation à cette nouvelle contrainte. En d’autre terme il faudra attendre entre 241 et 337 années avant de voir le premier retour sur investissement… !
On peut légitimement juger ces frais supplémentaires comme trop importants au vu du prix d’achat du bien.

En savoir plus : Jean Bergougnoux nous éclaire sur les incohérences de la politique énergétique française à travers la RT 2012

Quelle rentabilité à long terme ?

Jean Bergougnoux s’est attaché à calculer la rentabilisé à long terme de cette mesure afin de vérifier, si, dans le temps, une certaine rationalité économique pouvait émerger.  Il en ressort que même avec un scénario très favorable où le prix du gaz, taxe carbone comprise, croît plus rapidement dans les toutes prochaines décennies, les économies d’énergie ne représenteraient que 1,2 % des coûts de la construction sur toute la durée de vie du logement – 100 ans -. Il se pose donc logiquement la question suivante :
“à quoi bon gagner quelques kWh/m2/an pour un surcoût qui s’avère aussi élevé pour le citoyen ?”

Si elle était appliquée, l’abrogation de la dérogation de 15 % dans le collectif neuf serait une nouvelle pierre dans le jardin de la RT 2012 qui compte déjà de nombreuses critiques, en particulier sur les aspects climatiques – non-prise en compte des émissions de CO2 dans son moteur de calcul… -.

Pire l’abrogation de cette mesure serait un nouveau frein à la construction et frapperait directement au porte-monnaie les primo-accédants en entraînent un nouveau surenchérissement.

Retrouvez l’article complet extrait de l’EdEnmag n°2

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