Le député Jean-Louis Dumont était l’invité des présidents Serge Lepeltier et Jean Bergougnoux le 17 septembre dernier, afin de débattre de l’impact sur le logement social de la nouvelle loi sur la transition énergétique pour la croissance verte.
La première vidéo de notre atelier-débat rapporte l’introduction de Monsieur le député Jean-Louis Dumont, Président de l’Union Sociale pour l’Habitat, qui a expliqué le rôle des familles du locatif de l’habitat social. Ces familles sont adossées à des communes, des OPCI, voire des départements.
Leur objectif est de répondre aux besoins de logement des familles pauvres ou des personnes âgées, ou des étudiants qui se trouvent sous le plafond de ressources. Il faut rappeler que l’USH est un donneur d’ordre de près de € 16 milliards par an, tout travaux confondus.
Selon Christophe Boucaux, qui accompagnait M. Dumont, les rénovations énergétiques des logements sociaux, selon la loi Grenelle de l’environnement, avaient prévu de faire rénover aux organismes HLM plus de 800 000 logements les plus énergivores de son parc; c’est-à-dire ayant une consommation supérieure à 330 kWhep/an/m2. . À ce stade nous dénombrons annuellement 105 000 rénovations énergétiques par les organismes HLM dont les deux tiers d’entre eux impliquent un saut de classe énergétique. Nous avons à ce jour 300 000 logements sociaux qui ont été réhabilités en mobilisant d’autres prêts comme le fond européen. Leur performance est inférieur à celle exigée par l’éco-prêt logement social, mais demeure un progrès tout de même. La rénovation énergétique est un enjeu complexe. Au final le kilowatt-heure au mètre carré n’est pas l’essentiel mais c’est plutôt la maîtrise des charges énergétiques; comme les abonnements, l’entretien des chaudières, la consommation d’énergie. C’est pourquoi l’étiquette énergie n’est pas le seul guide des organismes HLM dans le cadres de la stratégie patrimoniale.
Le Président Jean Bergougnoux déclare à la suite de cette intervention : « au départ, les réflexions sur la rénovation provenait d’un diagnostic inspiré du DPE. Nous avions un premier tri des logements mal classés au titre du DPE. Il est apparu que dans certains de ces logements, électriques pour être précis, l’investissement de rénovation ne conduisait pas à une réduction factuelle de la facture qui permettait de les justifier. »
Ce qui nous préoccupe dans ce débat c’est de réduire la facture énergétique de l’occupant et non pas de suivre un critère d’énergie primaire qui, en l’occurrence, n’a aucune signification. Certains des logements chauffés à l’électricité bénéficie d’un classement très défavorable au titre du DPE. Ce sont des déclassements d’au moins un niveau! En résonnant comme l’USH, sur des critères économiques et non réglementaires, on tire ainsi des enseignements sur la rénovation énergétique.
La deuxième vidéo de notre atelier du 17 septembre 2015 rapporte des explications sur les rénovations accomplies dans les logements sociaux. Monsieur Christophe Boucaux de l’USH, explique le fonctionnement des prêts utilisés et les économies d’énergies réalisées. Apres son intervention, Monsieur Jean Bergougnoux, président d’Honneur de EdEn, a souligné l’importance de privilégier les aspects économiques plutôt que ceux réglementaires…