Dominique Ristori Directeur Général de l’énergie, dans la DG énergie de la commission européenne depuis janvier 2014, a commenté les grandes orientations de la politique énergétique européenne et a présenté le plan d’actions pour y parvenir lors de l’atelier organisé par Equilibre des Energies (EdEn), mardi 25 novembre. Voici le 1er extrait video.
La réunion du Conseil Européen des 23 et 24 octobre 2014 à Bruxelles s’est conclue par un accord sur le « paquet énergie-climat » pour 2030. Cet accord retient « un objectif contraignant d’au moins 40 % de réduction d’émissions de gaz à effet de serre [par États membres], un objectif de 27 % d’énergies renouvelables contraignant à l’échelle de l’UE et un objectif de 27 % d’efficacité énergétique ». Ces objectifs devraient se traduire dans les législations européennes et nationales courant 2015-2016 et préfigurer un accord plus général lors de la Conférence Paris Climat 2015 (COP21).
C’est dans ce contexte que Jean Bergougnoux et Serge Lepeltier ont accueilli M. Ristori.
Construire une Union énergétique européenne forte pour répondre aux 2 défis majeurs: la sécurisation énergétique et le changement climatique.
Dominique Ristori confirme qu’une des priorités de la nouvelle commission européenne est de structurer une Union énergétique européenne forte et stable afin de répondre au deux grands défis auxquels sera confrontée l’Union Européenne ces prochaines années : assurer la sécurité énergétique de l’Europe et répondre au changement climatique.
« La crise Russo Ukrainienne nous rappelle qu’assurer la sécurité énergétique de l’Europe est une priorité absolue. Si la situation est meilleure qu’en 2009, nous avons toujours des points de vulnérabilité qu’il nous faut résoudre. Pour cela nous devons construire une Union énergétique européenne forte. Nous avons réussi à convenir d’un accord pour cet hiver pour assurer nos approvisionnements et actuellement 90% du stockage gazier est rempli, mais nous devons travailler pour les années à venir sur la sécurisation des échanges et ne plus être autant dépendant de la Russie qui est le principal fournisseur gazier européen. » a déclaré Dominique Ristori.
« Concernant l’objectif de développement des EnR, nous sommes confiants car désormais la résolution des états membres ne se limitent plus à des intentions mais se concrétisent en actions. Les objectifs de la France et de l’Allemagne par exemple sont supérieurs à l’objectif de 27% fixé pour l’Union Européenne en 2030, soit respectivement : 32% et 30%. Au niveau de la commission, nous devons accompagner les initiatives régionales pour permettre la création de marchés plus vastes en jouant sur l’ensemble de la panoplie des EnR (éolien, photovoltaïque, hydraulique, biomasse…). Nous devons également favoriser les investissements et l’innovation pour encourager le déploiement d’une dynamique écologique créatrice d’emplois et de valeurs » a ajouté Dominique Ristori.
Enfin, l’accord sur le paquet énergie-climat 2030, suivi de l’accord entre la Chine et les Etats-Unis courant octobre est inédit car ces deux pays représentent plus de 40% des émissions de gaz à effet de serre (GES) et augure du succès de la conférence climat à Paris, fin 2015. Il y a une volonté des pays membres de travailler sur une Europe de l’énergie avec des efforts conjugués avec la CEE.