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Yves Le Camus conteste la disparition du chauffage électrique

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Dans ce podcast, M. Yves Le Camus, secrétaire général du groupe Muller, développe les raisons pour lesquelles il ne croit pas à la disparition du chauffage électrique aussi bien dans la construction neuve que dans la rénovation.

Le Monde titrait le 9 septembre : “Trop énergivore, le chauffage électrique disparait des logements neufs.” Le journaliste illustre son article avec deux courbes qui montrent la chute des installations de chauffage électrique dans le logement collectif au profit des chaudières au gaz. M. Le Camus dénonce l’adjectif “énergivore”qui veut qualifier les technologies électriques contemporaines au lieu de pointer du doigt les “grilles pain” des années 80. Car, les logements chauffés à l’électricité représentent 33% du parc immobilier, soit environ onze millions de logements, pour seulement 17% de l’énergie consommée pour le chauffage dans tout le parc immobilier.

Les radiateurs mobiles devraient être pénalisés pour éviter les pointes de consommation en hiver.

Le journaliste est insuffisamment renseigné pour confondre les radiateurs fixes modernes, qui peuvent être programmés pour des économies d’énergie et s’effacer lors des pointes, avec le 1,5 million de radiateurs électriques mobiles importés chaque année, dans un parc installé de plus de 15 millions d’unités et qui ne sont ni interdits, ni pénalisés par la Réglementation Thermique 2012. En conséquence, les dernières technologies de radiateurs électriques fixes ne sont pas encore prises en compte dans le moteur de calcul évolutif de la RT2012 et sont donc pénalisées dans le respect des 50 kWh/ep/an/m² ( énergie primaire) qui deviennent 19,37 kWh/énergie finale/an/m² (ef = celle mesurée au compteur et réellement payer par le consommateur) pour le chauffage électrique (ndlr: en raison du coefficient 2,58) .

Le chauffage électrique n’est pas centralisé et permet toutes les économies

Le chauffage électrique est un chauffage divisé et non centralisé. En effet, chaque pièce peut être modulée au dixième de degré près en fonction des comportements réels des usagers. Comme nous l’avons vu, ces mêmes usagers ne reculent pas devant l’achat d’un radiateur électrique mobile qui n’est pas pris en compte dans les moteurs de calcul de la RT2012. Les comportements prépondérant du consommateur ne sont pas intégrés dans les bases de calcul qui multiplient arbitrairement des déperditions d’énergie avec des prix. “Ces calculs sont donc faux” nous dit Yves Le Camus dans ce podcast! La réalité des comportements ne correspond pas à la théorie actuelle des calculs.

Les principales énergies renouvelables produisent de l’électricité durable

Les principaux investissements récents installent des éoliennes et des panneaux photovoltaïques qui ne produisent rien d’autre que de l’électricité. Cette production locale permettrait de chauffer tous les logements de cette localité. Pourquoi s’en priver pour les quarante prochaines années?

Dans un objectif environnemental qui veut réduire les émissions de co2, comment peut-on préférer installer plus de 80% de chaudières à gaz dans des nouveaux immeubles collectifs pour les 40 prochaines années, alors que les importations de gaz sont en augmentation de €9,5 Mds en 2010 à €13 Mds en 2011? Les hausses supérieures à 2% des prix du gaz pour le consommateur sont retardées par le gouvernement, mais seront répercutées inéluctablement, par décision du Conseil d’Etat. L’Etat français n’a pas les moyens de regler ces importations au prix du marché, indéxé au pétrole.

La rénovation de l’important parc immobilier doit suivre le bon sens

M. Le Camus conclut son exposé en considérant qu’il est plus économique pour les propriétaires de remplacer des chaudières au fioul ou au gaz par des chaudières à condensation en raison de la présence d’un réseau de tuyaux installés. Mais, parallèlement, il est aussi plus économique de remplacer les 60 millions de “grille pain” par les dernières technologies de chauffage électrique à programmation fine. Les détecteurs installés peuvent identifier toutes les trente minutes l’absence de vie dans une pièce, ou l’ouverture d’une fenêtre, afin de diminuer de quelques degrés la température. Le consommateur n’a plus besoin de modifier ses comportements pour réduire sa consommation et peut ainsi bénéficier de 15 à 40% d’économie d’énergie!

Je vous laisse écouter et commenter…

 

 

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