Avec l’augmentation galopante de la population urbaine, la mobilité est un enjeu majeur de ces prochaines années. La RATP est fortement engagée dans la transition énergétique, en particulier avec son plan Bus 2025 dont l’objectif est une flotte d’autobus 100 % propres. L’entreprise est aujourd’hui un véritable acteur de la ville durable.
La RATP une entreprise tournée vers le développement durable
La transition énergétique et l’atténuation du changement climatique constituent des enjeux prioritaires pour la RATP. En 2017, l’entreprise a défini sa nouvelle politique énergétique, avec des objectifs ambitieux : réduction de 20 % de ses consommations d’énergie d’ici 2025 par voyageur-kilomètre par rapport à l’année de référence 2015 et réduction de 50 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2025.
Pour y parvenir, la RATP met en oeuvre, outre son plan Bus2025, des plans d’action visant à la fois la sobriété et l’efficacité énergétique, ainsi que la maîtrise et l’amélioration de son empreinte carbone.
La RATP est le premier opérateur de transport au monde à être certifié ISO 50001
Le Groupe RATP est le premier opérateur de transport au monde à être certifié ISO 50001. Cette certification récompense l’engagement de l’entreprise dans une démarche d’amélioration continue de sa performance énergétique. Elle couvre l’ensemble des activités de l’entreprise : transport des voyageurs (métro, bus, RER, tramway), gestion du réseau d’infrastructures, ingénierie, maintenance et gestion de son patrimoine immobilier.
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Avec Bus2025, la RATP a engagé une transformation complète de sa flotte d’autobus
La RATP s’est engagée, dès 2014, dans une évolution technologique et écologique majeure avec l’objectif de convertir majoritairement son parc de bus à l’électrique à l’horizon 2025 : c’est le plan Bus2025. Ce plan ambitieux répond à la volonté d’Île-de-France Mobilités (IDFM) de supprimer les bus diesel du réseau francilien.
La RATP, acteur engagé de la ville durable, veut disposer d’un parc 100 % propre d’ici 2025 en Île-de- France, comprenant des bus tout électriques, des bus à gaz renouvelable et des bus hybrides, en cohérence avec les objectifs de réduction de 20 % des émissions de gaz à effet de serre inscrits dans le Plan de déplacement urbain d’Île-de-France.
Avec ce programme, la RATP commence à transformer en profondeur son outil industriel (les centres bus) en convertissant 2/3 de ses dépôts à l’électrique et 1/3 au biogaz pour accompagner le renouvellement de sa flotte de bus.
Au total, les 25 centres bus RATP vont être adaptés et modernisés afin d’être équipés de bus électriques ou GNV, un chantier industriel colossal.
Ce défi audacieux fait de la RATP un précurseur et mobilise toutes les compétences de l’entreprise. En effet, la RATP pilote cette conversion dans tous ses aspects : ingénierie, maintenance et exploitation. Une première mondiale pour un opérateur de transport et une flotte de cette taille.
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Bus2025 : un parc de bus 100 % propres avec 2/3 de bus électriques et 1/3 de bus GNV
L’objectif de la RATP est d’avoir un parc de bus 100 % propres à terme. Avec ce plan, la RATP donne également de la visibilité aux industriels du secteur. Le renouvellement d’un parc composé de 4 700 bus offre de belles perspectives à la profession et doit lui permettre de lancer des investissements dans la recherche et développement ainsi que dans ses outils industriels.
Des expérimentations et une ligne équipée en bus standard 100 % électriques
Dans le cadre de son plan Bus2025, la RATP a réalisé un grand programme d’expérimentation d’autobus électriques en conditions réelles d’exploitation avec voyageurs sur la période 2015-2017.
Ces expérimentations avaient pour objectif de préparer les appels d’offres pour l’achat de bus en volume à partir de 2018, pour un déploiement à partir de 2020.
En parallèle, en accord avec Île-de-France Mobilités, et à l’issue d’un appel d’offres lancé début 2014, la RATP a commandé à Bluebus, filiale du groupe Bolloré, des véhicules et les systèmes de recharge associés pour exploiter une ligne 100 % électrique avec 23 bus standard en conditions réelles : la ligne 341.
Les bus sont rechargés la nuit, au centre bus de Belliard (Paris 18e) qui accueillait déjà des Midibus électriques, ce qui permet notamment de ne pas solliciter le réseau électrique aux heures de pointe. Ils ont une autonomie de plus de 180 km, ce qui leur permet de circuler sans avoir besoin d’être rechargés lors du service. Comme les bus standard actuels, ces bus électriques ont une capacité de plus de 90 passagers.
Retours d’expérience : une source précieuse d’informations
L’intégration de ces premiers bus standard 100 % électriques a marqué une étape décisive pour le plan Bus 2025 puisqu’elle permet à l’entreprise de recueillir un maximum d’informations, que ce soit au niveau de l’exploitation (des enquêtes ont été menées auprès des conducteurs, des voyageurs et des riverains par IDFM et la RATP) ou de la maintenance.
La RATP, IDFM et le groupe Bolloré avaient présenté au public la « tête de série » de l’autobus standard 100 % électrique lors de la conférence COP 21 (décembre 2015). Sur proposition d’IDFM, cette expérimentation a été retenue par l’Union européenne pour participer au projet ZeEUS (Zero Emission Urban Bus System : programme européen visant à dynamiser l’introduction du bus électrique dans les grandes villes).
Les objectifs des expérimentations 2015-2017
À travers ces expérimentations, la RATP a réalisé un retour d’expérience sur la performance de la chaîne de traction (batteries, moteurs) et des systèmes de recharge. C’était aussi l’occasion de mesurer les conséquences de cette nouvelle technologie sur l’exploitation (impact pour le machiniste, les voyageurs, les riverains…), la maintenance (fiabilité du matériel, adaptation des équipements industriels et de la maintenance…) et sur les travaux nécessaires sur chaque site (adaptation de l’alimentation du centre bus, réglementation pour la protection de l’environnement…).
Toutes ces expérimentations ont permis de nourrir les échanges avec les constructeurs, d’identifier les performances réelles des différentes technologies, que ce soit pour la chaîne de traction ou le confort climatique, dont les solutions adaptées à l’autobus électrique sont encore en développement.
La RATP suit ainsi une démarche progressive pour le choix des véhicules, conformément à son process existant pour le matériel roulant.
De nouvelles expérimentations menées sur les recharges de bus électriques
Vingt Bluebus standard supplémentaires permettent de compléter les expérimentations et de tester en conditions réelles sur le réseau de bus francilien de nouvelles technologies de recharge de bus électriques en les déployant sur les lignes 115 et 126.
10 bus sont munis d’une technologie innovante de recharge partielle des batteries par pantographe inversé (dispositif articulé qui descend depuis un mât pour alimenter le bus au niveau de son toit) et 10 autres sont quant à eux rechargeables avec une prise électrique normalisée.
Le modèle de référence est la recharge de nuit des bus électriques
Ces nouvelles technologies apportent aux bus électriques une autonomie plus importante. La recharge partielle des batteries en terminus de ligne vient en complément de la recharge de nuit lors du stationnement au dépôt, qui reste le modèle de référence.
Pour la RATP comme pour IDFM, l’objectif de cette expérimentation à grande échelle est de réaliser les choix des véhicules les mieux adaptés et les plus économiques et écologiques suivant la typologie de chaque ligne. Il permet de maîtriser toutes les technologies (charge en centre bus, charge en terminus, charge par prise, charge par pantographe…) en disposant ainsi d’un éventail complet de possibilités.
En savoir plus sur le véhicule électrique : Mobilité électrique : la transition est en route – Tribune de Brice Fabry (Nissan)
La transition énergétique des centres bus
Pour que ses bus puissent être rechargés en électrique ou en GNV, la RATP doit adapter son outil industriel et va conduire de nombreux travaux. En effet, la RATP assure la maintenance de ses bus dans 25 sites industriels répartis à Paris et en petite couronne, dont certains ont plus de 100 ans. Au total, 17 centres bus vont être réaménagés et modernisés afin d’être équipés à 100 % de bus électriques. Les autres centres bus seront transformés pour accueillir des bus GNV. C’est un chantier industriel colossal pour l’entreprise puisque les travaux vont concerner jusqu’à six centres simultanément.
L’adaptation d’un centre bus recouvre cinq points :
– le raccordement des centres aux réseaux de distribution d’électricité et de biogaz ;
– l’installation d’un transformateur électrique ou d’une station de compression ;
– la distribution de l’énergie jusqu’au bus ;
– la mise à niveau des centres bus conformément à la réglementation des installations classées ;
– l’adaptation des ateliers de maintenance.
La contrainte de l’autonomie des bus électriques et leur temps de charge doivent être inclus dans l’utilisation du parc autobus. À titre d’exemple, une sensibilisation particulière à l’éco-conduite des machinistes accompagne le déploiement de la transition énergétique.