Les villes de Lyon et de Grenoble viennent de lancer pour 4 ans le projet pilote Greenlys pour mieux gérer demain la production et la consommation d’énergie. Sachant qu’il existe des pics de consommation en hiver, moments durant lesquels nous consommons plus de lumière et de services domestiques.
Gestion de la consommation de chauffage « en temps réel »
Grâce à une Energy box, permettant de programmer les appareils électriques, et aux nouveau compteur électrique Linky, les informations transmises par les volontaires du projet Greenlys seront échangées avec leurs fournisseurs d’énergie. Comme on peut le lire sur le site du projet, ce réseau intelligent permet de : développer et tester les équipements et services de demain auprès des consommateurs en sollicitant leur participation active afin de mieux comprendre leur rapport à l’électricité ; imaginer le modèle économique et réglementaire de demain en prenant en compte l’ensemble des réalités ; et contribuer à la maîtrise d’énergies et à la réduction de la facture des consommateurs par le développement des téléservices.
L’objectif est de parvenir à un déplacement de la consommation dans la tranche précédent le pic. Moins de pic ouvre la porte à des économies substantielles pour la France, qui importera moins, et pour les foyers. On connaitra peut-être une tarification plus élaborée que : « Heures Pleines/ Heures Creuses »? Justement, le radiateur à accumulation contient un bloc constitué de briques réfractaires à haute densité, conçu pour fonctionner avec le tarif HP/HC. La chaleur produite puis emmagasinée pendant les Heures Creuses d’EDF est restituée par rayonnement en Heures Pleines. Un ventilateur contrôlé par un thermostat peut accélérer la diffusion si nécessaire. Ce dispositif garantit un réglage précis de la température par pièce. Le radiateur à accumulation est bien adapté à la rénovation des logements anciens difficiles à isoler.
Comme on peut le lire dans l’article de Lyon-info.fr : « Le client devient acteur de sa consommation électrique », s’enthousiasme Nouredine Hadj-Saïd, Professeur à l’école grenobloise d’ingénieurs INP, l’un des partenaires du projet. D’ailleurs nous le précisions dans ce billet, l’enjeu global tient aussi pour beaucoup à la modification de nos comportements responsabilisés et bientôt récompensés.
« Bonne conduite »
Le code de la construction et de l’habitation affiche des recommandations qui sont disponibles sur le site du ministère de l’écologie : « » Dans les locaux à usage d’habitation, d’enseignement, de bureaux ou recevant du public et dans tous les autres locaux, à l’exception de ceux qui sont indiqués aux articles R. 131-22 et R. 131-23 , les limites supérieures de température de chauffage sont, en dehors des périodes d’inoccupation définies à l’ article R. 131-20 , fixées en moyenne à 19° C pour l’ensemble des pièces d’un logement et des locaux affectés à un usage autre que l’habitation et compris dans un même bâtiment. «
L’innovation permet d’embarquer directement l’intelligence dans les radiateurs. C’est pourquoi, les chauffages intelligents possèdent, entre autres, une touche correspondante aux réglages préconisés: 19°! En ce qui concerne le chauffage électrique, différentes technologies existent, que ce soit la convection, le rayonnement ou encore le chauffage par accumulation : toutes ces solutions ne nécessitent pas de gros travaux d’installation et sont souvent choisies dans le domaine de la rénovation.
Ces chauffages électriques « direct », à effet Joule, ont un sens s’ils sont intégrés dans un logement « intelligent ». Couplé à des systèmes de détection, le chauffage diminue automatiquement à l’ouverture d’une fenêtre, en l’absence de présence dans une pièce, ou tout simplement s’il est programmé à une tranche horaire. Cette intelligence offre des gains de 4% à 20% sur la facture d’énergie. Certains radiateurs offrent jusqu’à trois types de programmes modulables en fonction des jours de la semaine et des pièces concernées : confort, économie, absence.
Rappel des chiffres pour le chauffage électrique:
En volume d’énergie consommée pour le chauffage, l’électrique est en 4ème position avec moins de 20 % des volumes derrière le chauffage gaz, le fioul et le bois. On peut observer que la facture moyenne des ménages français est de 685 euros TTC/an en 2011 (toutes énergies de chauffage confondues), soit 57 euros TTC par mois. A titre de comparaison, ce sont les dépenses du même foyer pour un forfait internet (30€TTC/mois) et pour un téléphone mobile (plus de 20€TTC/mois). Mais si l’on considère uniquement les ménages équipés d’un chauffage électrique, la facture moyenne est de 1124 euros TTC/ an pour un abonnement de 9 KvA. A cela, on ajoute aucun frais d’entretien annuel.
La mobilisation des consommateurs, ne serait-ce que pour programmer le dispositif, mais plus encore l’indication de la consommation en temps réel sur un smartphone, par exemple, montrent une évolution prometteuse des comportements.
Si vous avez installé des chauffages intelligents chez vous, partagez vos commentaires avec nous…?