Malgré les idées reçues, l’énergie solaire s’annonce des plus rentable sur de grandes surfaces et le gouvernement français semblerait enfin prêt à donner un nouveau souffle durable à la filière du photovoltaïque.
Dernièrement, la filiale de Total, SunPower, a vendu à MidAmerican Solar « la plus grande centrale solaire du monde ». Un investissement de plus de €1,5 milliard afin d’alimenter environ 400.000 foyers californiens à partir de 2015.
Répartis sur une surface de plus de 1.300 hectares, les panneaux solaires seront installés sur des structures mobiles capables de suivre le soleil tout au long de la journée en optimisant l’orientation des cellules photovoltaïques.
Ce projet des plus ambitieux permettra à la Californie de résoudre ses problèmes d’approvisionnement d’électricité et de participer activement à la réduction des émissions de gaz à effet de serre (environ 775.000 tonnes de Co2 par an en moins). D’après le dirigeant de Total, « d’ici à vingt ans, le solaire pourrait fournir 10% de l’électricité mondiale, et encore plus ensuite ».
La France devrait enfin suivre cette dynamique des plus encourageantes pour la filière photovoltaïque. La ministre de l’écologie, Delphine Batho, a ainsi déclaré, le 7 janvier dernier, qu’elle allait prendre des mesures afin de soutenir le développement du solaire.
Avec un appel d’offres pour de nouveaux parcs photovoltaïques de 400 mégawatts et l’objectif de bonifier de 5 à 10% les tarifs de l’électricité pour les panneaux européens, le gouvernement aurait « décidé de doubler les volumes cibles pour le photovoltaïque à 1.000 mégawatts supplémentaires en 2013 ».
Après des années difficiles pour les acteurs de la filière – dues à la puissante concurrence des panneaux solaires chinois et des tarifs de rachat fortement réduits depuis fin 2010 – ces mesures pourraient bien relancer le développement de l’énergie solaire en France.
Un espoir donc pour l’énergie solaire indispensable à notre avenir énergétique. Une électricité durable qui, couplée avec les technologies électriques performantes nécessaires à sa distribution, pourrait nous permettre de diminuer de manière conséquentes nos émissions de gaz à effet de serre et de valoriser notre indépendance énergétique.
Reste tout de même une incohérence à comprendre face à ses mesures engageantes : la lenteur des fonctionnaires du ministère de l’environnement à integrer cinq technologies de chauffage électrique dans le moteur de calcul de la RT 2012 qui permettraient d’utiliser 100% de l’électricité produite par l’énergie solaire pour chauffer une maison positive… Vous trouvez cela normal?
Pour en savoir un peu plus sur l’état de la filière photovoltaïque aujourd’hui, nous vous invitons à lire cet article publié en décembre dernier : « Quel avenir pour la filière photovoltaïque en France ? ».