A l’occasion du deuxième anniversaire de la COP 21, la France co-organisait avec l’ONU et la Banque mondiale, le « One Planet Summit », sommet porté sur le sujet-clef du financement de la Transition écologique. Un mois après le discours de clôture d’Emmanuel Macron, revenons ensemble sur cet événement.
Alors que l’Accord de Paris signé le 12 décembre 2015 consacrait l’engagement des Etats dans la lutte contre le réchauffement planétaire, le « One Planet Summit » visait à pérenniser le « verdissement » de la finance. Cet événement, comme d’autres avant lui tel que le « Business & Climate Summit » – rencontre ayant pour objectif d’inclure les entreprises dans la Transition énergétique -, a mis en exergue la nécessité que tous les acteurs de l’économie s’impliquent dans les questions climatiques. C’est pourquoi le « One Planet Summit » avait pour ambition de faire participer pleinement le monde de la finance.
Un constat clair : encore trop d’argent pour les énergies fossiles
En amont du sommet, plusieurs ONG ont publié des études montrant que, dans les faits, de nombreux financements étaient encore tournés vers l’extraction d’énergies fortement carbonées. Ainsi malgré les efforts consentis suite à la COP21, les pays du G20 dépensent chaque année 72 milliards de dollars dans des projets liés aux énergies fossiles. Cette situation a amené plus 80 économistes venant du monde entier à signer une déclaration appelant à ne plus dépenser un euro de plus pour « les énergies du passé », qui a eu un fort retentissement juste avant l’ouverture des débats à l’île Seguin.
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Quels engagements ?
Finalement, 12 engagements internationaux ont été pris par les signataires, ils porteront sur les thèmes suivants :
- amplifier le financement de l’adaptation et de la résilience au changement climatique ;
- accélérer la transition vers une économie décarbonée ;
- ancrer les enjeux climatiques au cœur de la finance et des décisions de ses acteurs.
Parallèlement, la Commission européenne a dévoilé un plan d’investissement pour le climat, chiffré à 9 milliards d’euros, il visera prioritairement les 3 secteurs suivants : les villes durables, les énergies renouvelables et l’agriculture durable. De son côté, la Banque mondiale a annoncé qu’elle ne financera plus les industries gazière et pétrolière après 2019.