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Et si l’informatique produisait de l’énergie : Microsoft et le chauffage urbain.

chaleur informatique
Par le |

Les entreprises cherchent le développement durable et s’interrogent sur la traçabilité carbone d’un simple e-mail. Coïncidence ou pas, les échanges de courriers électroniques diminuent avec la montée en charge des discussions sur les réseaux sociaux. Une nouvelle voie d’innovation apparait avec le laboratoire de Microsoft qui étudie l’exploitation des installations informatiques comme solutions de chauffage.

Ainsi, Microsoft Research calcule une économie de l’ordre de $300 par unité et par an en achetant un mini data center constitué de 40 à 400 unités centrales de traitement installées en lieu et place d’un autre type de chauffage plus classique (chaudière à gaz, pompe aérothermique…) ». On recyclerait de vieux serveurs qui peuvent être alimentés par toutes les sources électriques.

Cette idée pourrait en effet faire son chemin pour le particulier à la suite des entreprises qui ont commencé à exploiter cette source d’énergie après les deux chocs pétroliers des années 70. “La récupération de la chaleur produite par le datacenter revient au goût du jour » déclare Thierry Levy-Abégnoli dans un article concernant le « Green It » sur ZDNet.fr.

De même, dans un autre article publié sur indexel.net: « Vers le datacenter producteur d’énergie » on observe comment certaines grandes entreprises récupèrent la chaleur produite par leur datacenter . Pour Bouygues Telecom : «L’investissement est doublé mais la consommation du système de refroidissement est réduite de 30 %, soit un “Power Usage Effectiveness” (PUE) de 1,7 au lieu de 2, et un Retour sur Investissement de trois ans”, explique Gérard Lapiche, responsable immobilier travaux neufs chez Bouygues Telecom.

Un autre exemple est livré par OVH, l’un des plus grands hébergeurs de sites internet en France. OVH explique le cycle vertueux de l’air réchauffé par les serveurs qui peut chauffer une salle de sport. L’entreprise a mis en place un circuit d’eau fermé . L’eau se refroidit durant son voyage à l’extérieur du datacenter, en chauffant bureaux et bâtiments voisins. En retournant dans le datacenter, l’eau est à nouveau à bonne température pour refroidir les serveurs et récupérer leur chaleur ».

Tous ces exemples fondés sur des expériences éprouvées montrent le territoire immense du développement durable, dont nous n’avons pas découvert la moitié des applications possibles.  Il semble certain que les producteurs d’énergie de demain seront beaucoup plus diversifiés que nos grand spécialistes d’aujourd’hui. C’est pourquoi nous pensons qu’il est préférable de laisser de la souplesse dans les réglementations thermiques qui devraient aussi évoluer avec les observations concrètes sur le terrain. Il revient de toute manière au consommateur de réaliser librement le choix de son mix énergétique durable, séduit par une technologie et contraint par son budget.

Avez-vous un mix préféré?

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