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Atelier #3: Ph. Pelletier et Ch. Louis-Victor développent la rénovation

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Lors de l’atelier-débat du 28 mai sur  » la rénovation thermique et la précarité énergétique », Philippe Pelletier développe dans ce nouvel extrait vidéo, les mesures du Plan Bâtiment Durable qui doivent préserver les budgets de l’Etat en mobilisant tout le monde. Le président de l’Union des Maisons Françaises, M. Louis-Victor, insiste sur le besoin de travailler en amont pour améliorer la qualité du bati…

Philippe Pelletier met en avant le rôle majeur des énergéticiens dans le repérage des ménages précaires, qu’il faut ensuite accompagner et convaincre dans le choix des travaux (choix des entreprises, conduite du chantier). Le programme mis en place par le Plan Bâtiment Grenelle prévoit de sortir d’ici à 2017, 400 000 ménages de la précarité. En l’état actuel des choses, il n’est pas possible de faire plus car les réseaux d’opérateurs qui sont sur le terrain sont déjà surchargés par les visites de «détection et de conviction des ménages».  C’est pourquoi les ambitions ne doivent pas être trop élevées et « qu’il ne faut plus aider à payer les factures, mais aider à les réduire  et trouver un moyen de nous soigner de notre addiction à l’aide d’état qui devient rare et précieuse et soit dirigée vers les plus pauvres ».

La rénovation des bâtiments où les occupants ne sont pas en situation de détresse (copropriétés, maisons individuelles) ne doit pas être oubliée. Deux leviers d’incitation existent. Le premier consiste à limiter le niveau des charges de chauffage qui sont attendues à la hausse. Le second est plus récent et relève de la question de la valeur du patrimoine. Une maison de seconde main en zone non tendue (choix entre plusieurs offres) n’a pas la même valeur si elle est sobre où énergivore. Or les français qui ont une épargne individuelle importante vont pouvoir investir dans la valorisation de ce patrimoine et ainsi maintenir la « valeur verte de leur patrimoine immobilier ».

En accord avec Philippe Pelletier, Christian Louis-Victor de l’Union des Maisons Françaises souligne que la question de la précarité énergétique est un enjeu de solidarité nationale. Il y a en effet une réelle difficulté à identifier les ménages en situation de précarité énergétique. Néanmoins on sait que 87% des gens en précarités énergétiques sont dans le parc privé, 70% dans le premier quartile de rémunération, 62% sont propriétaires et 55% ont plus de 60 ans.

Dans le neuf, il faut travailler en amont en améliorant la qualité de la construction et ainsi limiter les défaillances techniques dans la construction ce qui permet de limiter les cas de précarité dont la cause serait une mauvaise construction, notamment en mettant en place les contrats de prévoyance.

Dans ce cadre, la RT2012, bien qu’entrainant un surcoût de 10 à 15% de la construction, à été une démarche structurante permettant de travailler mieux en maitrisant les coûts.

Aujourd’hui, il faut que les constructeurs qui œuvrent dans le neuf aillent sur la rénovation. C’est dans cette optique que travaille l’UMF en mettant en place des « contrats de rénovation » avec une obligation de résultats de délais et de qualité. Tous les détails ici dans la video…

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