En 2012, la facture énergétique française s’élevait à 69 milliards d’euros, soit 6,6 milliards d’euros de plus qu’en 2011. Plus élevée que le déficit de la balance commerciale française, elle s’explique par la hausse du prix des énergies fossiles dont le pays est fortement dépendant…
En effet, 2/3 de la consommation française d’énergie finale provient de ces énergies fossiles. Plus précisément, €14,3 Mds ont été dépensés pour les importations de gaz naturel, soit 8% de plus que l’année dernière.
En revanche, l’électricité, poste créditeur de la balance énergétique française, a rapporté grâce aux échanges €1,9 Md en 2012. Selon le niveau des cours, l’importation d’uranium coûte entre 500 millions et 1 milliard d’euros par an.
D’après Réseau de Transport d’Electricité (RTE), la France est le pays le plus exportateur de l’Ouest avec près de 44 TWh en 2012.
Philippe Martin, nouveau ministre de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie, se voit donc confier un défi de taille : parvenir à contrôler une facture énergétique qui n’a cessé d’augmenter depuis ces dernières années. Le développement des technologies performantes électriques, avec les smart grids, et la nouvelle loi sur la décentralisation pourraient bien permettre une réduction des dépenses énergétiques du pays dans les prochaines années.
Il reste néanmoins indispensable pour y parvenir de réduire notre consommation et donc nos importations de gaz naturel. Une consommation excessive qui est pourtant valorisée dans le bâtiment avec la RT2012.
Alors que les réseaux intelligents – reconnus comme étant des solutions performantes pour l’avenir de l’Europe et du pays – redistribueront de l’électricité, le développement des énergies renouvelables est donc une priorité et la surconsommation de gaz (gros émetteur de Co2) un non sens pour notre environnement comme pour notre balance commerciale.
Source : Résultats du Commerce extérieur en 2012