Le premier semestre a été marqué par une grande quantité d’articles publiés dans les médias sur les Gaz à effet de serre. Cette vague est bien sûr alimentée par la promulgation de la loi sur la transition énergétique en août 2015 et surtout par les premières ratifications des accords de Paris signés en décembre de la même année.
L’agence de l’environnement et de la maitrise de l’énergie (ADEME) publie très régulièrement ses observations et ses positions sur les outils juridiques et fiscaux avec des sites qui relaient ses points de vue. On observe ainsi les meilleurs ambassadeurs de l’agence publique comme : Leblogeco, Storify, les petitesinfosdeladoc, Inforisque, MediaTerre…. qui relaient plutôt fidèlement ses positions.
Le charbon va encore résister dans certains pays européens
En 2015, les pays de la CEE, dont la Grande Bretagne, se sont engagés à réduire de 40% leurs émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2030. En avril dernier, l’Ademe publiait avec RTE une étude sur l’impact de la hausse du prix du carbone sur le mix électrique. Les conclusions démontrent que la valeur de 30€ la tonne permettrait de diminuer les émissions de 15%. Mais il faudrait
valoriser 100€/tonne pour obtenir une baisse de 33%. Autant dire que la hausse de ce prix serait de moins en moins efficace sur les baisses des émissions de carbone. De toutes les façons de telles valeurs ne seront pas encore atteintes cette année, surtout par manque de consensus dans une Europe qui protège la Pologne, grande productrice de charbon. Pourtant, ce dernier tue plus de 20000 personnes chaque année en Europe. Mais à la surprise générale, les Allemands qui vivent dans la meilleure économie à ce jour en Europe, viennent d’abandonner leurs plans pour sortir de leurs mines de charbon et diminuent leur ambition de baisse des émissions de dioxyde de carbone (CO2) pour plusieurs secteurs. La réalité économique est souvent violente quand elle s’impose malgré la force des convictions.
La société civile peut contribuer rapidement à baisser les émissions de GES
Mais les gouvernements préparent tout de même le terrain pour le jour où les prix élevés du carbone s’imposeront en Europe, après les élections présidentielles françaises. Ainsi, la ministre de l’environnement, Madame Segolène Royal, veut faire évoluer la réglementation concernant la transparence des émissions de carbone des entreprises. Ces dernières vont bientôt devoir publier publiquement leurs émissions de co2 tous les quatre ans au lieu de trois, mais elles réaliseront leur audits énergétiques obligatoires en même temps. la semaine dernière, le réseau d’entreprises « We Mean Business » a publié une prévision des économies d’émission de GES que le Big Business pourrait réaliser en une quinzaine d’années. Les 427 entreprises signataires pourraient contribuer pour 60% sur les diminutions d’émissions de co2 nécessaires aux objectifs des accords de Paris en décembre dernier. C’est là où la société civile sait parfois aller plus vite que les Etats endettés.
Coup de pouce ministériel pour les constructions qui vont moins émettre de co2
La ministre innove aussi pour les particuliers car Madame Ségolène Royal a annoncé la publication du décret fixant les conditions à remplir pour bénéficier du dépassement de gabarit lors d’un permis de construire. Ce coup de pouce permet de réduire les frais de construction puisque si l’objectif est conjointement de réduire la consommation d’énergie et de diminuer les émissions de co2 ( ce que ne prévoyait pas le Grenelle de l’Environnement, dont l’esprit a été trahis par une réglementation thermique permettant la promotion des chaudières à gaz au détriment de chauffage alimenté par de l’électricité renouvelable.