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Embarquez sur le premier bateau autonome avec la mise à l’eau de l’Energy Observer !

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En présence de Florence Lambert (directrice du CEA-Liten) et Nicolas Hulot, marraine et parrain du projet, des partenaires, et sous les yeux de nombreux vacanciers et bretons qui se sont déplacés spécialement pour l’occasion, le navire Energy Observer a été mis à l’eau ce vendredi 14 avril à 13h dans le port de Saint-Malo.

Cet évènement préfigure le départ d’une Odyssée de six ans à travers cinquante pays pour le capitaine malouin Victorien Erussard et son chef d’expédition, le reporter Jérôme Delafosse. Chaque escale a été minutieusement sélectionnée afin de maximiser la résonnance technologique, économique et politique du projet.

Guidés par la découverte et le partage des savoirs, les leaders d’Energy Observer souhaitent ainsi prouver l’efficience et l’efficacité du mix énergétique made in France – ici au service de la mobilité et en vue d’une future application à grande échelle.

Jérôme Delafosse décrit à ce propos Energy Observer comme « un préfigurateur, un démonstrateur de l’architecture énergétique de demain telle que beaucoup d’énergéticiens l’imaginent. […] Ce qu’on souhaite vraiment aujourd’hui c’est montrer ces technologies partout dans le monde, de manière à ce que demain les gens soient convaincus que c’est leur futur système énergétique. Les technologies de ce bateau doivent à court terme rentrer dans notre quotidien à tous ».

Energy Observer

Energy Observer c’est avant tout l’aboutissement d’un défi technologique : la réalisation du premier bateau totalement autonome sur le plan énergétique.

Inspiré par le “Solar Impulse” de Bertrand Piccard, le bateau Energy Observer est le fruit d’un travail de recherche et d’innovation de longue haleine réunissant une équipe de près de cinquante personnes composée de navigateurs, d’architectes navals, d’ingénieurs et de bénévoles passionnés, appuyés par des entreprises spécialistes du secteur de l’énergie et soutenue par des partenaires financiers et institutionnels engagés (voir l’implication de nos membres dans un prochain article).

Faisant sien les impératifs de la transition énergétique et de la réduction des gaz à effet de serre, le projet Energy Observer propose un nouveau modèle de production d’énergie qui mêle à la fois le solaire (21 kWc), l’éolien (2 x 1kWc) et l’hydrogène (2,5 kWc).

En effet, cet ancien catamaran de course, recordman du tour du monde, conçu en 1983 par l’architecte Nigel Irens et le navigateur Mike Birch, a été totalement revu et repensé afin de pouvoir accueillir à son bord 130m2 de panneaux photovoltaïques bifaciaux, deux éoliennes à axe vertical et deux moteurs électriques convertibles en hydrognérateurs reliés à une voile de traction 1. Ce choix de la mixité énergétique est justifié par Jérôme Delafosse comme un moyen de pallier à l’intermittence de l’énergie solaire et éolienne grâce à un stockage hydrogène.

1 Cerf-volant automatisé destiné à augmenter la vitesse

Lire aussi : Race for Water » en route pour la COP21

Du côté du public, le succès était déjà au rendez-vous

Energy Observer

Les visiteurs saluent unanimement cette initiative décrite comme « un nouveau concept », qui ouvre la voie à de véritables perspectives d’avenir tout en confirmant les espoirs placés dans les énergies renouvelables. L’esthétique du bateau est souligné, « ce qu’on voit en premier c’est qu’il est très beau » déclare notamment Florence, 38 ans. Mais les visiteurs rappellent que le chemin est encore long avant de voir se généraliser les énergies propres au quotidien. Philippe, 47 ans, dit à ce propos « qu’on sera toujours intéressé par les énergies propres pour autant qu’elles deviennent compétitives ». Ce projet reste néanmoins « un message d’espoir pour l’avenir » ajoute-t-il.

En tant que Président de la Fondation pour la Nature et l’Homme et surtout parrain du projet, Nicolas Hulot a félicité pour sa part l’exemplarité d’Energy Observer.

Il imagine déjà les retombées de son succès : « Là, vous avez un exemple absolument merveilleux d’un bateau qui est autonome. Et si ce bateau peut être autonome, à terme une ville, un immeuble, un quartier, un pays pourraient être autonomes. Et l’autonomie énergétique, c’est aussi une autonomie politique ».

Energy ObserverCette journée, mer d’espoirs pour le développement durable, marque la transition énergétique de demain qui s’illustre ici par une victoire tant sur le plan de la collaboration technique que par l’accueil enthousiaste du bateau par l’ensemble du public.

La mise à l’eau réussie pour le navire Energy Observer est la première étape du lancement d’une batterie de tests qui sera menée au large des côtes bretonnes avant sa prochaine destination : Paris du 1er au 15 juillet 2017, pour un baptême en grande pompe et son départ pour un tour de France d’un an, suivi d’un tour d’Europe puis d’un tour du monde.

 

Interview de Jérôme Delafosse :

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