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Bâtiment : Oui à une prise en compte objective des émissions de CO2 encourageant les solutions propres ; Non au statu quo favorisant les fossiles

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“Propre”, “sans CO2”, “décarbonée”, etc., le vocabulaire ne manque pas quand on veut valoriser le faible impact sur le climat d’une source d’énergie. Au moment où la future réglementation qui régira la construction neuve (RE 2020) entend pour la première fois s’attaquer directement au CO2, le calcul des émissions des énergies est un sujet clef.

Pourquoi ? Car la RE 2020 a pour ambition d’orienter les choix des constructeurs et les inciter à se tourner vers des solutions efficaces utilisant des énergies émettant le moins de CO2. Dans ce contexte, les pouvoirs publics, en accord avec les acteurs du Bâtiment, ont décidé de remplacer l’actuelle méthode dite saisonnalisée par usage, s’étant révélée bien trop imparfaite, par une nouvelle approche, la méthode mensualisée par usage, à la fois simple et bien plus en phase avec les réalités physiques.

Lire aussi : Neutralité carbone : le consommateur et les émissions de CO2 doivent être au cœur de la future réglementation environnementale des bâtiments (RE 2020)

L’association Equilibre des Energies tient à affirmer son soutien à cette démarche portée par les pouvoirs publics et particulièrement par la Direction Générale de l’Energie et du Climat (DGEC). Cette nouvelle méthode a le mérite d’affiner l’échelle du calcul des émissions, passant du trimestre au mois, tout en prenant bien mieux en compte les énergies renouvelables et la climatisation.

Assez paradoxalement à première vue, une minorité d’acteurs, a pris la parole pour plaider en faveur d’un étonnant statu quo, ce qui les amène à chanter les louanges d’une méthode reconnue comme imparfaite et dont le seul mérite est d’aboutir à un résultat en adéquation avec leurs intérêts commerciaux.

Concrètement, le contenu CO2 du kWh (kilowatt-heure) électrique pour se chauffer était relativement élevé selon l’ancienne méthode de calcul : 210 gCO2/kWh soit une valeur proche du gaz fossile – alors qu’avec la nouvelle méthode sa valeur devrait être bien inférieure, soit environ 80 gCO2/kWh.

On comprend alors vite pourquoi les promoteurs des fossiles se retrouvent à ferrailler devant une méthode simple, objective et transparente… Afin de faire obstruction à la valorisation dans le Bâtiment des solutions dès aujourd’hui propres. Souhaitons que les pouvoirs publics qui se sont fixés l’objectif de neutralité carbone et qui ont décliné le chemin pour y parvenir dans la Stratégie française pour le climat gardent le cap et accentuent leurs efforts pour sortir des énergies fossiles. Equilibre des Energies les appelle à rester fermes dans leur volonté de réforme et à ne pas céder aux voix de l’immobilisme, motivées par des intérêts bien particuliers.

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