Mise à jour d’un article du 4 décembre 2012. L’ancien Président de l’Association Française des Pompes à Chaleur (AFPAC) répond aux propos infondés concernant les Pompes à Chaleur tenus par l’UFC-Que Choisir dans son dossier sur le chauffage électrique publié dans le magazine N°508.
Dans son dossier sur le chauffage électrique, le mensuel UFC-Que Choisir écrit page 48 : « Certains installateurs préfèrent orienter leurs clients vers la pompe à chaleur (PAC) air/eau. Que Choisir la déconseille car elle fonctionne bien, sauf … quand il fait froid. A l’exception de la bordure méditerranéenne, il ne faut pas trop compter sur une PAC aérothermique l’hiver par basses températures. »
David Bonnet, ancien Président de l’AFPAC (Association Française pour les Pompes à Chaleur) a souhaité répondre à ces accusations en développant des éléments factuels et précis, que nous développerons avec lui dans cet article. Auprès de notre journaliste, il s’est interrogé sur le bien-fondé de la critique du mensuel « On arrive à un total d’un peu plus de 1,5 million de PAC installées en France – ces 10 dernières années -. Il serait très étonnant qu’un tel parc ait vu le jour si ces machines ne pouvaient pas remplir leur fonction première qui consiste à chauffer des locaux soumis à des températures négatives » qui remet en cause les performances des PAC en cas de températures négatives.
Pour preuve, lors de l’année 2015, la filière PAC représentait 2,55 milliards d’€ de CA, avec au total, 1,9 millions de PAC installées en France. A noter, que ce chiffre est en constante progression, en particulier pour les maisons individuelles neuves, en 2014, les PAC atteignaient 50% de part de marché selon l’actuel président de l’AFPAC, Thierry Nille.
Un système simple et efficace qui séduit les pays scandinaves
Les PAC s’appuient sur un système assez simple, pour apporter la chaleur nécessaire aux usagers, comparable à celui d’un puits qui pompe de l’eau dans le sol avec l’appui d’un peu d’énergie électrique.
Il est étonnant de constater que le mensuel UFC-Que Choisir remet en cause le confort qu’apporte le système des PAC alors que celles-ci sont plébiscitées par différents pays scandinaves tels que la Suède, la Finlande ou le Danemark, comme nous le montre le tableau ci-dessous, produit à partir d’une étude de l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie) et de la Caisse des Dépôts.
Nombre de PAC en fonctionnement en 2015 dans différents pays scandinaves
Pays | Population | PAC en fonctionnement |
Suède | 9 741 337 | 1 485 849 |
Finlande | 5 486 000 | 672 312 |
Danemark | 5 657 990 | 301 314 |
Source : EurObservER Heat Pumps Barometer 2016 (version anglaise)
Attardons-nous sur le cas de le Suède, pays de 9 millions d’habitants qui a environ 1,5 millions de PAC en fonctionnement en 2015. Il serait très paradoxal de voir qu’un pays avec des températures bien inférieures à celles de la France (des moyennes de températures négatives plusieurs mois dans l’année) fasse appel à un système de chauffage déficient. Par ailleurs, on peut noter que la Suède possède sa propre filière PAC, qui connait un fort dynamisme du fait de ses nombreux clients.
On aurait pu développer cette démonstration avec d’autres pays scandinaves comme la Finlande ou le Danemark, mais il semble que l’exemple de la Suède se suffit à lui-même pour démontrer que les PAC apportent le confort nécessaire aux utilisateurs et cela même dans des régions avec des climats plus rudes que le nôtre.
Il suffit de consulter le site ecolabel (organisme certificateur de la marque NF PAC) qui teste et certifie que les PAC fonctionnent jusqu’à une température de -15°C.
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Une technologie introduisant de nombreuses nouveautés respectueuses de l’environnement
Afin d’améliorer conjointement le confort des utilisateurs et l’impact sur l’environnement, les industriels des PAC mettent en place des solutions introduisant de nombreuses innovations techniques et technologiques respectueuses de l’environnement.
En effet, comme souligné plus haut par David Bonnet, aujourd’hui, les PAC sont désormais intelligentes, elles régulent automatiquement la chaleur, pièce par pièce. Ces ajustements permettent d’obtenir une température optimale tout au long de l’année.
De plus, les PAC ne se contentent plus de produire uniquement de la chaleur lorsque les températures baissent, elles apportent aussi de la fraicheur durant la période estivale quand le bâtiment nécessite d’être rafraichi. Cette innovation s’inspirant des puits à chaleur, évite d’avoir recours à des solutions à fort impact énergétique comme l’air conditionné.
Et enfin, les nouvelles PAC sont complémentaires avec les énergies propres. Par exemple, des solutions de PAC peuvent être alimentées par des panneaux photovoltaïques, ce qui réduit encore plus l’impact sur l’environnement des PAC.
Pour en savoir plus : Les pompes à chaleur, une solution performante pour réduire nos émissions de co2
Et respectueuse du confort acoustique des usagers
Le confort des utilisateurs ne se quantifie pas uniquement en termes de températures mais aussi par l’expérience de l’utilisateur, en particulier le bruit qu’émet la PAC lors de son fonctionnement. En effet, l’AFPAC est attentive à cette problématique, elle travaille en « bonne intelligence avec le Conseil National du Bruit ». A noter, que la certification NF PAC ne s’obtient que si la PAC est conforme au référentiel 414 (niveau de puissance acoustique maximum, c’est-à-dire la maitrise du bruit venant des PAC afin de garantir le confort à ses utilisateurs).
Permettant d’importants gains sur la facture énergétique…
En effet, les PAC prenant en compte les dernières technologies permettent un gain de l’ordre de 20% sur la facture par rapport à une installation datée. Vous pouvez utiliser la calculette énergétique afin de visualiser les économies que vous pourriez effectuer.
Néanmoins, il faut garder à l’esprit que les économies d’énergies relèvent d’un travail d’ensemble sur le foyer. Il est nécessaire de bien isoler le lieu d’habitation et d’éviter la passoire thermique pour maximiser les gains des PAC et rendre son investissement rentable
Tout cela représente autant d’éléments qui contredisent clairement les « arguments » de l’UFC-Que Choisir sur l’efficacité réelle des PAC à fournir le confort adéquat à ses usagers.
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