Le monde économique en avait fait son cheval de bataille, l’accord mondial approuvé à Paris début décembre à l’issue de la conférence sur le climat entérine l’importance de donner un prix au carbone pour lutter contre le réchauffement climatique.
Mettre un prix sur le carbone, permet de favoriser les investissements dans les technologies les moins polluantes, en faisant payer aux entreprises leurs émissions de gaz à effet de serre. A ce jour, la plupart des pays n’ont pas donné aux émissions de carbone un prix suffisant pour refléter leurs impacts négatifs sur le climat.
Pourtant, le prix du carbone est aussi une manière d’assurer une concurrence équitable au niveau mondial entre toutes les entreprises, qui auraient alors les mêmes contraintes.
La détermination d’un prix du carbone au niveau mondial ne relevant pas du mandat de négociations de la COP 21, l’accord final a cependant reconnu « le rôle important des incitations à réduire les émissions des activités (économiques) incluant des outils comme des politiques publiques et le prix du carbone ». La Banque mondiale, le Fonds monétaire international et des chefs d’entreprise ont « appelé le monde à tarifer les émissions de carbone ».
La France pourrait prendre une initiative en 2016 dans ce domaine, à la suite du vote de la Loi sur la Transition Energétique en 2015 qui ne confond plus réduction de consommations des énergies (Grenelle de l’environnement) et réduction des émissions de CO2.