La présidence française du Conseil de l’Union européenne (PFUE) s’est achevée le 1er juillet dernier, au terme d’un mandat de six mois marqué par des crises de grande ampleur sur le sol européen. Le début de l’année a en effet vu l’explosion des prix de l’énergie, due à la reprise de l’activité économique suite à la crise du COVID, puis à la guerre en Ukraine qui a renforcé la tension sur les marchés de l’énergie, entraîné une inflation forte sur certains biens de première nécessité et obligé l’Union à se positionner de manière vigoureuse et cohérente face à la Russie.
La France a permis au Conseil de s’accorder sur plusieurs textes clés
Malgré les urgences d’une telle situation, des avancées importantes sur de nombreux dossiers sont à mettre au crédit de la présidence française, en particulier sur ceux relatifs au paquet Fit for 55. Il est heureux que l’Europe ait pu ainsi progresser sur les dossiers par lesquels l’Union entend adapter son cadre législatif aux objectifs climatiques qu’elle s’est fixés et l’action de la présidence française a été unanimement saluée.
L’encadré ci-dessous résume les accords qui ont été atteints au sein du Conseil sur les textes du paquet Fit for 55. On notera en particulier ceux réalisés sur le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières, dont la France avait fait l’une de ses priorités, sur le règlement ReFuelEU et sur la directive efficacité énergétique, qui a rétabli l’énergie finale comme objectif premier, l’énergie primaire devenant un objectif non contraignant.
Tous ces textes inscrivent la réduction de nos émissions de gaz à effet de serre dans une stratégie visant à préserver et renforcer le dynamisme et l’indépendance économiques de l’UE.
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La phase décisive des trilogues s’ouvre
Ces accords vont permettre à la présidence tchèque, qui prend le relais de la présidence française, d’organiser dès le mois de juillet les premières sessions de discussion « en trilogue », c’est-à-dire les discussions tripartites entre le Conseil, le Parlement et le Conseil qui aboutiront aux textes définitifs. Il faut espérer que ces négociations avec le Parlement, dont les positions tendent parfois dangereusement à la surenchère, ne viennent pas remettre en cause les orientations adoptées par le Conseil.