Les débats sur l’énergie sont nombreux depuis les événements liés à la centrale nucléaire de Fukushima au Japon et depuis la décision de l’Allemagne de se désengager du nucléaire dans les dix prochaines années.
Ces débats sont nourris par des sondages qui ont le mérite de tracer des tendances.
Une récente étude montre que si 92% des français trouvent le Grenelle de l’Environnement important, 81% aimeraient disposer de plus d’informations.
Attention, la volonté de sortir du nucléaire en France à la suite de l’accident de Fukushima reviendrait à stopper tout vol d’avions après un crash selon les analystes. L’audit des centrales nucléaires françaises devrait être rendu public en juin. Il y aura certainement des dangers à mieux prévenir et des budgets de maintenance à évaluer . Comme l’a expliqué récemment Claude Allègre : “Il n’y a pas de raison d’avoir peur du nucléaire, il faut simplement bien le contrôler !”. Maintenant l’ancien ministre ne propose pas toujours des conseils qui font l’unanimité de la communauté scientifique…
En revanche, les énergies que nous produisons et que nous importons permettent d’étudier la façon dont nous souhaitons évoluer avec le mix énergétique français en bonne intelligence avec les nouvelles ressources dont nous disposerons demain. A quoi pourrait ressembler le parc immobilier avec les évolutions technologiques annoncées? Les couts baisseront sans aucun doute dans les vingt prochaines années, et l’application de nouvelles normes pourra être accompagnée subventions.
Une discussion assez constructive s’est par exemple ouverte sur le forum du site Bulle Immobilière en présentant, pour une fois, de façon totalement dépassionnée la réalité du mix énergétique actuel.
Il apparait nécessaire de mettre en balance le coût de production avec son prix de vente et les préférences des Français. Comme on peut le lire sur ce forum : « Je rejoins l’avis de plusieurs ici quant au fait que ce sujet n’est pas unique… mais doit bel et bien être traité en parallèle avec une réflexion sur la consommation ! Au même titre que dans une entreprise, on doit agir sur deux leviers : les entrées et les sorties ; il en va de même quant à l’énergie : production et consommation. ».
Par ailleurs, une discussion est maintenant ouverte en France sur le modèle américain des Smart Grid : les réseaux électriques intelligents. Afin de mieux aligner une production et une consommation en vue d’améliorer les temps de réaction, le confort, les coûts et les déperditions, les Smart Grid mettent en regard l’ensemble des acteurs : « … toutes les technologies qui, de la centrale nucléaire au consommateur final, en passant par les réseaux haute ou basse tension, les panneaux solaires ou les éoliennes, la voiture électrique, le compteur numérique et tous les équipements électriques de la maison, contribueront à ajuster une production de plus en plus décentralisée et intermittente à une demande en pleine transformation » .
On observe bien dans ces discussions qu’elles soient initiées par Internet ou par des Think Tank que le consommateur final ne peut plus rester absent du schéma global : « Ce changement représente aussi et surtout un enjeu de société qui suppose un citoyen-acteur, impliqué dans la maîtrise de sa demande d’énergie, et non plus seulement consommateur, mais aussi un citoyen producteur, quand il dispose de sources d’énergie renouvelables, capable d’interagir de manière croissante avec le réseau ».