La maitrise des dépenses énergétiques doit faire converger les méthodes d’évaluation pratiquées dans l’habitat. Le groupe de travail “Signes de qualité” a rendu ses premières propositions afin de clarifier l’ensemble des certifications, labels et qualifications de la filière du bâtiment et une méthode de calculs différente. Ainsi, le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE), qui est obligatoire dans les annonces immobilières depuis 1er janvier 2011, est déjà décrié maintes fois. Il devrait gagner, au terme de ces aménagements, en fiabilité et en lisibilité.
Le groupe de travail issu du comité stratégique du Plan Bâtiment Grenelle semble convenir du manque de lisibilité des indicateurs énergétiques. Il en ressort de nouveaux critères qui se fondent sur la qualification des professionnels et la certification des ouvrages. Le corollaire de cette qualification porte sur la révision de la formation des professionnels du diagnostic. Cette observation suit le sens de la Fédération Interprofessionnelle du Diagnostic Immobilier (Fidi) qui voulait: « harmoniser les méthodes de calcul et les mettre en cohérence avec les autres dispositifs liés à la rénovation énergétique pour éviter les écarts de résultats. Elle propose que le descriptif précis des données ayant servi à établir le DPE, soit listé en annexe du rapport. Enfin, la compétence de ces professionnels du diagnostic devra être qualifiée avec la mise en place d’une formation obligatoire définie avec des formateurs thermiciens et d’une certification à deux niveaux.
Une autre innovation prévoit de rapprocher la certification des produits et des acteurs de la certification d’ouvrage. Pour ce faire, le groupe de travail souhaite modifier les signes de qualité en faveur de la « garantie de résultat » qui nécessite la réalisation d’un travail approfondi sur la performance intrinsèque des bâtiments et leur performance réelle en exploitation. Cette évolution devrait permettre de valider, ou non, les critères actuels du calcul du DPE.
Force est de constater que les éléments pris en compte ne sont pas toujours les mêmes : nombres de poste de consommation, surface prise en compte… Eric Leysens, du Moniteur, confirme qu’il a été proposé de tout faire converger autour des paramètres pris en compte pour la réglementation. En attendant cette possible remise en cohérence : « il ne faudrait pas être avare d’explications sur ces écarts, surtout à l’adresse des acquéreurs de logements neufs ». Justement, ces écarts avec les réalités observées sur le terrain, les professionnels de notre association vont les mesurer aussi pour enrichir ces débats. Vous avez des propositions?