Les évolutions rapides des règlementations thermiques et les réponses apportées par la recherche pour accompagner la recherche d’économie de nos factures énergétiques obligent les professionnels à se tenir à jour pour assurer leur savoir-faire et garantir des niveaux de label et de certification toujours plus exigeants.
Tandis que Métro titre « Energies renouvelables : un marché d’avenir », on peut lire que “les nouvelles normes haute qualité environnementale (HQE) ont déjà favorisé l’émergence de nouveaux métiers”. C’est pourquoi de nouveaux diplômes fleurissent, tel le Mastère spécialisé Immobilier, Bâtiment et Energie. La vocation de ce diplôme répond notamment à un enjeu devenu critique, celui d’apprendre aux professionnels du bâtiment à « travailler ensemble » pour construire ou rénover des bâtiments à basse consommation d’énergies. Comment atteindre les objectifs des lois du Grenelle de l’environnement en partie traduites dans les nouvelles règlementations, tout en maîtrisant les coûts pour le maitre d’ouvrage. Afin de répondre aux emplois du temps chargés des professionnels mais concernés par cette formation (principalement des cadres confirmés), elle est prévue à temps partiel tout au long de l’année 2012.
Mais ces formations ne sont pas gratuites pour tout le monde. Or, les éco-artisans par exemple, n’ont pas forcément les moyens d’assumer les frais pédagogiques et la perte d’un chiffre d’affaires. La CAPEB, une association qui les rassemble répond à cet enjeu fondamental. Il semblerait aussi que le renouvellement fin novembre du partenariat du ministère de l’Ecologie avec la Caisse des Dépôts relatif au soutien à l’efficacité énergétique et au développement des énergies renouvelable apporte des réponses pour soutenir le développement des PME du secteur de l’énergie. Le partenariat prévoit également l’accompagnement des collectivités territoriales et les bailleurs sociaux dans leurs démarches d’efficacité énergétique, notamment par un investissement dans les partenariats publics-privés et des éco-prêts pour la rénovation thermique des logements sociaux.
Dans une synthèse de décembre 2009 du rapport du comité de filière, les métiers du bâtiment sont signalés comme les plus nombreux et les plus impactés par la croissance verte. Le rapport observe à la fois des mutations des métiers existants et la création de nouveaux métiers. Ce document formule des recommandations concernant la formation comme : l’idée de « développer en e-learning des outils de communication et d’échanges d’information autour de l’innovation et des montages innovants (contrats de performance énergétique) ; développer un centre de ressources en ligne et animer le réseau des pôles de compétitivité ; et adapter le dispositif OSEO au tissu professionnel du bâtiment. »
Ainsi, le panorama de la formation évolue. La FEE BaT (formation aux économies d’énergies des entreprises et artisans du bâtiment) propose des formations transversales favorisant ces fameux échanges devenus incontournables entre professionnels et certains centres offrent parfois des formations en ligne (e-learning) comme le CESi.
Parmi l’offre disponible, une innovation se cache derrière une plateforme en ligne totalement dédiée aux professionnels : e-nergie BAT. Conçue pour permettre de se tenir à jour « en temps réel » des évolutions règlementaires, e-nergie BAT propose des modules de formation en ligne et « à la demande » pour permettre d’intégrer sa formation au sein de son activité professionnelle débordante. C’est sans doute, selon nous, une des voies à suivre pour ceux qui ont peu de temps disponible et qui ne peuvent suivre une formation tous les ans, à la vitesse où les décisions s’adaptent aux observations du terrain.